Apprendre ce qu'est le cancer c'est bien mais savoir ce qui ce passe exactement dans notre corps c'est mieux. Et dans cette partie, vous allez en apprendre bien plus que ce que vous pouvez imaginer sur la différence entre les cellules dites "saines" et les cellules "cancéreuses", ainsi que leur mode de développement.
Pour introduire cette partie, quelques rappels sont utiles :
Pour introduire cette partie, quelques rappels sont utiles :
- les chromosomes présents dans le noyau sont le support de l'information génétique
- chaque être humain possède 23 paires de chromosomes dans chacune de ses cellules, répertoriées dans un caryotype. Chaque espèce à son caryotype standard avec un nombre de chromosomes variable. Celui de l'homme possède donc 46 chromosomes, et se décline en deux modèles suivant le sexe de l'individu.
- les cellules contiennent toutes la même information génétique que celle de la cellule-mère de laquelle elles proviennent.
- chaque chromosome contient de nombreux gènes qui peuvent exister sous différentes versions nommées allèles.
- chaque chromosome est constitué d'ADN (acide désoxyribonucléique), une molécule composée de nucléotide (Adénine, Thymine, Cytosine, Guanine)
- la molécule d'ADN est constituée de 2 chaînes entrelacées complémentaires
- les gènes sont constitués d'une longue séquence de paires de nucléotides qui ne se succèdent pas dans le même ordre d'un gène à l'autre. C'est l'ordre dans lequel se succèdent les nucléotides qui constitue l'information génétique, celle-ci est donc codée
- la diversité génétique repose sur la variabilité de l'ADN
Dans le schéma suivant, nous constatons que dans l'évènement 1, la cellule en mutation, marquée d'un astérisque, diffuse une mauvais information génétique aux cellules saines. Cela va entraîner une propagation. On aboutit à l'évènement 4 : la cellule cancéreuse.
I. Le cycle cellulaire
L'une
des propriétés des cellules vivantes est son incroyable capacité à se
diviser. La période qui s'étend depuis la création d'une nouvelle
cellule, par division d'une cellule "mère", jusqu'au moment où cette
cellule finit elle-même par se diviser en 2 cellules filles est appelée
"cycle cellulaire". Au cours d'un cycle, on dissocie la mitose (étapes de
la division de la cellule mère) et l'interphase (période pendant
laquelle la cellule n'est pas en division, mais en accroissement).
(ce schéma est à lire dans le sens inverse des aiguilles d'une montre)
(ce schéma est à lire dans le sens inverse des aiguilles d'une montre)
Il existe une dernière phase, la cytodiérèse, également appelée partage du cytoplasme, durant laquelle la cellule mère se sépare en deux cellules filles. Il s'agit d'une phase indépendante de la mitose, qui suit la télophase et qui précède l’interphase.
Il peut-être nécessaire de rappeler que, si la quantité d'ADN est constante lors des phases G1 et G2, la taille de la cellule, en revanche, augmente uniquement durant les dites phases. C'est durant ces étapes de croissance que la cellule puise dans les ressources du corps (notamment dans l’alimentation), les protéines essentielles à son bon fonctionnement.
Il peut-être nécessaire de rappeler que, si la quantité d'ADN est constante lors des phases G1 et G2, la taille de la cellule, en revanche, augmente uniquement durant les dites phases. C'est durant ces étapes de croissance que la cellule puise dans les ressources du corps (notamment dans l’alimentation), les protéines essentielles à son bon fonctionnement.
II. Cancer et mutation
On sait donc par définition qu'un cancer est composé d'un ensemble de cellules indifférenciées, des cellules dont les gènes sont donc différents. Comment cela est-il possible ?
Une cellule cancéreuse est une cellule de l'organisme ayant acquis par mutation des caractéristiques particulières, dont l'immortalité, la perte de fonction ou l'absence de réponse aux signaux cellulaires par exemple. Encore faut-il savoir ce qu'est une mutation ! Il s'agit d'une modification de la séquence d'ADN. La molécule d'ADN est une molécule bien étrange : elle a la capacité de pouvoir se répliquer à l'identique, grâce à la mitose. Pourtant, la relative instabilité de sa structure provoque des variations au sein de la séquence. En effet, l'ADN-polymérase, chargée de la réplication des nucléotides en une séquence identique, n'est pas infaillible. D'après les chiffres, elle serait défaillante 1 fois sur 100 000 nucléotides... Pour une cellule composée de 6.4 milliards de nucléotides ! Cette forte probabilité est contrebalancée par des agents de l’ADN-polymérase, chargés du contrôle de la complémentarité des bases azotées, ce qui réduit l'erreur à quelques 640 variations du gène par cellule. On différencie alors deux types de mutations.
Les mutations somatiques concernent la majorité des cellules du corps, à l’exception de celles qui proviennent des gamètes. Elles disparaitront avec la mort de l'individu qui les porte et ne sont donc pas héréditaire, par opposition aux mutations germinales. Ces dernières sont portées par des ovules ou des spermatozoïdes, et seront alors présentes dans la cellule-œuf, et, par conséquence, dans chaque cellule de l'organisme. Cette mutation est qualifiée de mutation héréditaire.
Aussi, il existe de nombreux facteurs qui augmentent le risque d’erreurs de réplications, comme certains produits chimiques, les rayonnements (les rayons X ou ultra-violets), ou la cigarette (qui contient plus de 4000 substances chimiques et produits toxiques, y compris plus de 70 agents carcinogènes connus, dont le monoxyde de carbone, l'ammoniac et l'arsenic).
Il existe également deux familles de protéines, les Cdk et les Cyclines, donc le rôle régulateur est d'intervenir dans le contrôle du cycle cellulaire. (→ Schéma ci-contre). Ces protéines aux fonctions variées interviennent tout au long du cycle et contribuent ainsi fortement à son bon fonctionnement. S'il existe une multitude de protéines aux propriétés diverses dont le but est de minimiser au maximum les mutations, il arrive que certaines cellules en se dédoublant, diffusant alors une mauvaise information génétique aux cellules saines. C'est ainsi que se propagent les cellules cancéreuses.
Une cellule cancéreuse est une cellule de l'organisme ayant acquis par mutation des caractéristiques particulières, dont l'immortalité, la perte de fonction ou l'absence de réponse aux signaux cellulaires par exemple. Encore faut-il savoir ce qu'est une mutation ! Il s'agit d'une modification de la séquence d'ADN. La molécule d'ADN est une molécule bien étrange : elle a la capacité de pouvoir se répliquer à l'identique, grâce à la mitose. Pourtant, la relative instabilité de sa structure provoque des variations au sein de la séquence. En effet, l'ADN-polymérase, chargée de la réplication des nucléotides en une séquence identique, n'est pas infaillible. D'après les chiffres, elle serait défaillante 1 fois sur 100 000 nucléotides... Pour une cellule composée de 6.4 milliards de nucléotides ! Cette forte probabilité est contrebalancée par des agents de l’ADN-polymérase, chargés du contrôle de la complémentarité des bases azotées, ce qui réduit l'erreur à quelques 640 variations du gène par cellule. On différencie alors deux types de mutations.
Les mutations somatiques concernent la majorité des cellules du corps, à l’exception de celles qui proviennent des gamètes. Elles disparaitront avec la mort de l'individu qui les porte et ne sont donc pas héréditaire, par opposition aux mutations germinales. Ces dernières sont portées par des ovules ou des spermatozoïdes, et seront alors présentes dans la cellule-œuf, et, par conséquence, dans chaque cellule de l'organisme. Cette mutation est qualifiée de mutation héréditaire.
Aussi, il existe de nombreux facteurs qui augmentent le risque d’erreurs de réplications, comme certains produits chimiques, les rayonnements (les rayons X ou ultra-violets), ou la cigarette (qui contient plus de 4000 substances chimiques et produits toxiques, y compris plus de 70 agents carcinogènes connus, dont le monoxyde de carbone, l'ammoniac et l'arsenic).
Il existe également deux familles de protéines, les Cdk et les Cyclines, donc le rôle régulateur est d'intervenir dans le contrôle du cycle cellulaire. (→ Schéma ci-contre). Ces protéines aux fonctions variées interviennent tout au long du cycle et contribuent ainsi fortement à son bon fonctionnement. S'il existe une multitude de protéines aux propriétés diverses dont le but est de minimiser au maximum les mutations, il arrive que certaines cellules en se dédoublant, diffusant alors une mauvaise information génétique aux cellules saines. C'est ainsi que se propagent les cellules cancéreuses.