I. Le cancer qu'est ce que c'est ?
Le cancer, ou tumeur cancéreuse, est un ensemble de cellules indifférenciées qui, échappant au contrôle de
l'organisme, se multiplient indéfiniment, envahissent les tissus voisins
en les détruisant, et se répandent dans l'organisme sous la forme de "métastases". Il peut également porter le nom de tumeur maligne. Une tumeur peut se développer à partir de n’importe quelle cellule vivante (peau, sang, sphère ORL, organes thoraciques, système gynécologique, digestif, urinaire, oculaire...). Les plus fréquents sont les cancers du sein, de la prostate, du colon, de l'estomac et du poumon. Le cancer est généralement découvert par un médecin traitant, après la réalisation de plusieurs examens complémentaires standards. Lorsque ce dernier observe une anomalie, un dépistage est réalisé par des spécialistes afin de confirmer le diagnostic, et d'envisager des traitements.
II. Le cancer de la prostate
A) La prostate et le cancer qui lui est associé
a) La prostate
La prostate, glande de l’appareil génital masculin, d'une taille d'environ 3 cm par 4 cm, a la forme d’une châtaigne. Elle est située sous la vessie en avant du rectum.
Elle joue, avec les vésicule séminales qui lui sont accolées, un rôle important dans la production du sperme. En effet, les vésicules séminales produisent la majeure partie du liquide séminal complété par les spermatozoïdes en provenance des testicules et le liquide prostatique au moment de l'éjaculation.
Autour de l’urètre, au niveau du col vésical et sous la prostate un ensemble de fibres musculaires sont regroupées. Ils forment le sphincter urinaire, qui contrôle le passage de l’urine en se contractant ou se relâchant et permet ainsi la continence.
La prostate est formée de plusieurs lobes : un lobe prostatique antérieur, deux lobes latéraux et un lobe médian, aussi appelé lobe de Home.
Elle est constituée de différents types de cellules :
- les cellules glandulaires (sécrètent les liquides pour l'éjaculation),
- les cellules musculaires (règlent le jet d'urine et l'éjaculation),
- les cellules fibreuses (maintiennent la structure de la glande).
La prostate, glande de l’appareil génital masculin, d'une taille d'environ 3 cm par 4 cm, a la forme d’une châtaigne. Elle est située sous la vessie en avant du rectum.
Elle joue, avec les vésicule séminales qui lui sont accolées, un rôle important dans la production du sperme. En effet, les vésicules séminales produisent la majeure partie du liquide séminal complété par les spermatozoïdes en provenance des testicules et le liquide prostatique au moment de l'éjaculation.
Autour de l’urètre, au niveau du col vésical et sous la prostate un ensemble de fibres musculaires sont regroupées. Ils forment le sphincter urinaire, qui contrôle le passage de l’urine en se contractant ou se relâchant et permet ainsi la continence.
La prostate est formée de plusieurs lobes : un lobe prostatique antérieur, deux lobes latéraux et un lobe médian, aussi appelé lobe de Home.
Elle est constituée de différents types de cellules :
- les cellules glandulaires (sécrètent les liquides pour l'éjaculation),
- les cellules musculaires (règlent le jet d'urine et l'éjaculation),
- les cellules fibreuses (maintiennent la structure de la glande).
La prostate se divise en 3 zones :
La prostate peut être atteinte de trois principales maladies :
- la prostatite
- l'adénome de la prostate (ou tumeur bégnine)
- le cancer de la prostate, ou carcinome, tumeur maligne
Malgré des symptômes similaires, ces 3 maladies sont distinctes car la prostatite et l’adénome ne sont pas des cancers de la prostate.
b) Le cancer
1) Généralité
Dans presque 95 % des cas, il s’agit d’un adénocarcinome, un cancer de la glande. Cependant, d'autres formes de cancers rares de la prostate existent. Un cancer peut évoluer différemment selon chaque cas :très rapidement et de manière agressive, avec une répercussion sur l’espérance et la qualité de vie des patients ou de façon silencieuse et lente. Ceci est particulièrement vrai pour le cancer de la prostate. Ainsi à l’heure actuelle, il n’existe pas d'accords scientifiques qui permettent de conclure à la justification d’un dépistage systématique organisé du cancer de la prostate. Dans presque 95 % des cas, il s’agit d’un adénocarcinome, un cancer de la glande. Cependant, d'autres formes de cancers rares de la prostate existent.
Un cancer peut évoluer différemment selon chaque cas : de façon silencieuse et lente, mais également très vite et de manière agressive, ayant une répercussion sur l’espérance et la qualité de vie des patients.
A l’heure actuelle, il n’existe pas d'accords scientifiques qui permettent de conclure à la justification d’un dépistage systématique organisé du cancer de la prostate.
2) Moyens d’évaluation
Comme dit le proverbe : "il vaut mieux prévenir que guérir". D'une part, les coûts de prise en charge d'un patient pour un traitement cancérologique sont beaucoup plus élevés que ceux d'une campagne publicitaire incitant les gens à prendre soin de leur santé, ou à consulter leur médecin afin de dépister un possible cancer. D'autre part une campagne de prévention permet la transmission d'informations par spots publicitaires ou de témoignages de personnes atteintes de cancer.
- la zone périphérique : la région de la prostate la plus proche du rectum, ce qui facilite le toucher rectal. Environ 75% des tumeurs malignes surviennent dans cette zone
- une zone transitionnelle : la zone située au milieu de la prostate, qui entoure l'urètre. Avec le vieillissement, son volume augmente jusqu'à devenir la plus grosse partie de la prostate, ce qu'on appelle un adénome. Ainsi, la zone périphérique est poussée vers le rectum, et est accessible par toucher rectal et biopsie.
- une zone centrale : c’est la partie de la prostate située à sa base, entourant les canaux éjaculateurs. Elle représente 20% de la prostate.
La prostate peut être atteinte de trois principales maladies :
- la prostatite
- l'adénome de la prostate (ou tumeur bégnine)
- le cancer de la prostate, ou carcinome, tumeur maligne
Malgré des symptômes similaires, ces 3 maladies sont distinctes car la prostatite et l’adénome ne sont pas des cancers de la prostate.
b) Le cancer
1) Généralité
Dans presque 95 % des cas, il s’agit d’un adénocarcinome, un cancer de la glande. Cependant, d'autres formes de cancers rares de la prostate existent. Un cancer peut évoluer différemment selon chaque cas :très rapidement et de manière agressive, avec une répercussion sur l’espérance et la qualité de vie des patients ou de façon silencieuse et lente. Ceci est particulièrement vrai pour le cancer de la prostate. Ainsi à l’heure actuelle, il n’existe pas d'accords scientifiques qui permettent de conclure à la justification d’un dépistage systématique organisé du cancer de la prostate. Dans presque 95 % des cas, il s’agit d’un adénocarcinome, un cancer de la glande. Cependant, d'autres formes de cancers rares de la prostate existent.
Un cancer peut évoluer différemment selon chaque cas : de façon silencieuse et lente, mais également très vite et de manière agressive, ayant une répercussion sur l’espérance et la qualité de vie des patients.
A l’heure actuelle, il n’existe pas d'accords scientifiques qui permettent de conclure à la justification d’un dépistage systématique organisé du cancer de la prostate.
2) Moyens d’évaluation
Comme dit le proverbe : "il vaut mieux prévenir que guérir". D'une part, les coûts de prise en charge d'un patient pour un traitement cancérologique sont beaucoup plus élevés que ceux d'une campagne publicitaire incitant les gens à prendre soin de leur santé, ou à consulter leur médecin afin de dépister un possible cancer. D'autre part une campagne de prévention permet la transmission d'informations par spots publicitaires ou de témoignages de personnes atteintes de cancer.
Une fois le diagnostic établi après biopsie il existe 3 indices qui permettent de catégoriser le cancer, et d'estimer sa dangerosité :
Le taux de PSA :
L'Antigène Prostatique Spécifique ou PSA est une protéine produite par la prostate qui permet de fluidifier le liquide séminal. Cette protéine circule dans le sang, et, lorsque son taux est anormalement élevé (>4ng/g), il peut s'agir d'un cancer de la prostate. Sa mesure se fait en nanogramme de PSA par gramme de sang.
Le score de Gleason :
C'est l'indice, ou le score établi à l'examen anatomopathologique, qui classifie l'architecture des cellules cancéreuses. On distingue 5 paliers (donc 5 différentes formes d’architecture de cellules), numérotés de 1 à 5, allant de la forme la mieux différenciée (cancer peu agressif) à la forme la moins bien différenciée (cancer plus agressif). Le score de Gleason est obtenu lorsqu'on additionne le score des deux formes les plus prélevées. La somme varie ainsi de 2 à 10. (→ voir schéma)
Le stade tumoral (TNM) :
Ce classement sert à évaluer les cancers suivant leur expansion sur les tissus.
Les initiales TNM désignent chacune une propriété de la tumeur :
T1 : Tumeur non palpable ou non visible en imagerie (T1a < 5% de tissu enlevé; T1b > 5% de tissu enlevé; T1c découverte à cause du taux de PSA en augmentation et biopsie positive)
T2 : Tumeur limitée à la prostate seulement (T2a atteinte de la moitié d’un lobe ou moins;T2b atteinte de plus de la moitié d'un lobe; T2c atteinte des 2 lobes)
T3 : Extension au-delà de la prostate (T3a extension extra-capsulaire; T3b extension aux vésicules séminaires)
T4 : Extension ou fixation de la tumeur sur les organes voisins (col vésical, sphincter, urètre, rectum, paroi).
N1 : Atteinte(s) ganglionnaire(s) régionale(s)
M1 : Métastases à distance (M1a ganglions non régionaux, M1b métastase aux os, M1c, métastases présentes dans d'autres parties du système humain)
On distingue quatre stades d'évolution différents du cancer de la prostate selon le classement TNM :
- le cancer de la prostate localement avancé, qui atteint les organes adjacents de la prostate et est donc hors de la capsule prostatique. Cependant, on ne trouve pas de métastases ni de ganglions atteints --> T3/T4, N0, M0
- le cancer de la prostate avec atteinte ganglionnaire pelvienne --> tous T, N1, M0
- le cancer de la prostate métastatique , c’est-à-dire qui présente une ou des métastase(s) à distance --> tous T, N, M1
- le cancer de la prostate localisé ou « intracapsulaire » (les cellules cancéreuses sont présentes uniquement dans la prostate)-->T1/T2,N0,M0
3) La classification d'Amico
C'est une classification plus précise des cancers localisés de le prostate qui détermine trois sous-classes :
- le cancer de la prostate localisé à faible risque
- le cancer de la prostate localisé à risque intermédiaire
- le cancer de la prostate localisé à risque élevé
La classification du cancer de la prostate dont le langage est international, précis et complexe permet d’individualiser chaque cas afin de définir le traitement adapté.
Le taux de PSA :
L'Antigène Prostatique Spécifique ou PSA est une protéine produite par la prostate qui permet de fluidifier le liquide séminal. Cette protéine circule dans le sang, et, lorsque son taux est anormalement élevé (>4ng/g), il peut s'agir d'un cancer de la prostate. Sa mesure se fait en nanogramme de PSA par gramme de sang.
Le score de Gleason :
C'est l'indice, ou le score établi à l'examen anatomopathologique, qui classifie l'architecture des cellules cancéreuses. On distingue 5 paliers (donc 5 différentes formes d’architecture de cellules), numérotés de 1 à 5, allant de la forme la mieux différenciée (cancer peu agressif) à la forme la moins bien différenciée (cancer plus agressif). Le score de Gleason est obtenu lorsqu'on additionne le score des deux formes les plus prélevées. La somme varie ainsi de 2 à 10. (→ voir schéma)
Le stade tumoral (TNM) :
Ce classement sert à évaluer les cancers suivant leur expansion sur les tissus.
Les initiales TNM désignent chacune une propriété de la tumeur :
- Tumeur : T
T1 : Tumeur non palpable ou non visible en imagerie (T1a < 5% de tissu enlevé; T1b > 5% de tissu enlevé; T1c découverte à cause du taux de PSA en augmentation et biopsie positive)
T2 : Tumeur limitée à la prostate seulement (T2a atteinte de la moitié d’un lobe ou moins;T2b atteinte de plus de la moitié d'un lobe; T2c atteinte des 2 lobes)
T3 : Extension au-delà de la prostate (T3a extension extra-capsulaire; T3b extension aux vésicules séminaires)
T4 : Extension ou fixation de la tumeur sur les organes voisins (col vésical, sphincter, urètre, rectum, paroi).
- Ganglions à proximité : N
N1 : Atteinte(s) ganglionnaire(s) régionale(s)
- Métastases à distance : M
M1 : Métastases à distance (M1a ganglions non régionaux, M1b métastase aux os, M1c, métastases présentes dans d'autres parties du système humain)
On distingue quatre stades d'évolution différents du cancer de la prostate selon le classement TNM :
- le cancer de la prostate localement avancé, qui atteint les organes adjacents de la prostate et est donc hors de la capsule prostatique. Cependant, on ne trouve pas de métastases ni de ganglions atteints --> T3/T4, N0, M0
- le cancer de la prostate avec atteinte ganglionnaire pelvienne --> tous T, N1, M0
- le cancer de la prostate métastatique , c’est-à-dire qui présente une ou des métastase(s) à distance --> tous T, N, M1
- le cancer de la prostate localisé ou « intracapsulaire » (les cellules cancéreuses sont présentes uniquement dans la prostate)-->T1/T2,N0,M0
3) La classification d'Amico
C'est une classification plus précise des cancers localisés de le prostate qui détermine trois sous-classes :
- le cancer de la prostate localisé à faible risque
- le cancer de la prostate localisé à risque intermédiaire
- le cancer de la prostate localisé à risque élevé
La classification du cancer de la prostate dont le langage est international, précis et complexe permet d’individualiser chaque cas afin de définir le traitement adapté.
B) Statistiques et étiologies du cancer
Le cancer de la prostate présente la 3eme cause de décès par tumeurs chez l'homme en France. En effet, on répertorie 71 220 cas en France en 2011; le taux standardisé mondial est de 125,7 pour 100 000. En Europe on découvre 85 000 nouveaux cas par an. En 2005, l'âge moyen auquel le diagnostic est effectué est de 70 ans en France. Dans 90% des cas, l'adénocarcinome est découvert au stade de tumeur localisée, grâce au dosage du PSA du patient. Après 70 ans, la prévalence chez les hommes est probablement supérieure à 50%. Le cancer de la prostate se situe au 1er rang des cancers incidents chez les français, et a provoqué plus de 8500 décès en 2011. Durant la période 2003-2007, l'age médian du décès est 80 ans. En France 21 décès sur 100 000 sont dus à ce cancer. Par sa haute fréquence, le cancer de la prostate est l'un des plus meurtriers dans le monde. Cependant, grâce à l'amélioration de sa prise en charge, le taux de mortalité a baissé depuis les années 2000, c'est notamment du aux techniques plus développées permettant de découvrir plus de cancers. Paradoxalement, le taux d'incidence est plus élevé à cause de l'augmentation des nombreux facteurs de risque. Les progrès de la science ont permis de comprendre les mécanismes de développement du cancer (→ voir cellule cancéreuse), cependant il existe quand même des facteurs de risques probables qui favorisent un cancer.
1) les facteurs de risque établis
En premier lieu, l'âge est un des facteurs de risque le plus important, en effet développer un cancer de la prostate avant 40 ans est exceptionnel, en général on le découvre vers l'âge de 70 ans. Secondement, les antécédents familiaux peuvent avoir une lourde incidence sur la santé. Il peut se transmettre à travers les générations, et selon l’histoire familiale, un cancer de la prostate peut survenir sous trois formes :
- la forme sporadique, c’est-à-dire non héréditaire. C’est la forme la plus répandue.
- la forme familiale, c’est-à-dire lorsqu’il existe au moins deux cas de cancer de la prostate chez des apparentés du premier degré (père, frère) ou du second degré (grand père, oncle). Cette forme familiale représente 20 % des cancers de la prostate.
- la forme héréditaire, qui se définit par l’existence d’au moins 3 cas de cancer de la prostate chez des apparentés du premier degré (père ou frère) ou du second degré, ou de 2 membres de la famille diagnostiqués avant l’âge de 55 ans. Cette forme héréditaire représente 5 % des cancers de la prostate.
2) Les facteurs de risque probables
Les conditions de vie du patient peuvent jouer un rôle dans le développement d'un cancer, mais ce n'est pas encore prouvé et cela reste extrêmement complexe à analyser.
Aujourd'hui, il existe des études pour identifier les mutations génétiques qui favorisent la venue d'un cancer de la prostate. A ce jour, plusieurs gènes de prédisposition au cancer de la prostate ont été étudiés mais rien ne peut prouver qu'ils soient la cause du développement du cancer. Notamment, l’origine ethnique et géographique sont comprises dans ces facteurs de risque. De nombreuses études ont montré que le nombre de cas de cancers de la prostate est beaucoup plus important dans les pays d’Europe du Nord et d’Amérique du Nord. Alors que dans les pays d’Asie du Sud-Est on constate le contraire, l’incidence de ce cancer est faible. Il a été établi que les hommes d’origine afro-antillaise ont plus de chance développer un cancer de la prostate. Pour le moment, aucune contre-indication précise n'est faite aux patients vis à vis des facteurs environnementaux, l'influence est mal établie. Une consommation importante de lait et de produits laitiers, pouvant contribuer à des apports élevés en calcium, est associée de manière probable à une augmentation du risque de cancer de la prostate.
1) les facteurs de risque établis
En premier lieu, l'âge est un des facteurs de risque le plus important, en effet développer un cancer de la prostate avant 40 ans est exceptionnel, en général on le découvre vers l'âge de 70 ans. Secondement, les antécédents familiaux peuvent avoir une lourde incidence sur la santé. Il peut se transmettre à travers les générations, et selon l’histoire familiale, un cancer de la prostate peut survenir sous trois formes :
- la forme sporadique, c’est-à-dire non héréditaire. C’est la forme la plus répandue.
- la forme familiale, c’est-à-dire lorsqu’il existe au moins deux cas de cancer de la prostate chez des apparentés du premier degré (père, frère) ou du second degré (grand père, oncle). Cette forme familiale représente 20 % des cancers de la prostate.
- la forme héréditaire, qui se définit par l’existence d’au moins 3 cas de cancer de la prostate chez des apparentés du premier degré (père ou frère) ou du second degré, ou de 2 membres de la famille diagnostiqués avant l’âge de 55 ans. Cette forme héréditaire représente 5 % des cancers de la prostate.
2) Les facteurs de risque probables
Les conditions de vie du patient peuvent jouer un rôle dans le développement d'un cancer, mais ce n'est pas encore prouvé et cela reste extrêmement complexe à analyser.
Aujourd'hui, il existe des études pour identifier les mutations génétiques qui favorisent la venue d'un cancer de la prostate. A ce jour, plusieurs gènes de prédisposition au cancer de la prostate ont été étudiés mais rien ne peut prouver qu'ils soient la cause du développement du cancer. Notamment, l’origine ethnique et géographique sont comprises dans ces facteurs de risque. De nombreuses études ont montré que le nombre de cas de cancers de la prostate est beaucoup plus important dans les pays d’Europe du Nord et d’Amérique du Nord. Alors que dans les pays d’Asie du Sud-Est on constate le contraire, l’incidence de ce cancer est faible. Il a été établi que les hommes d’origine afro-antillaise ont plus de chance développer un cancer de la prostate. Pour le moment, aucune contre-indication précise n'est faite aux patients vis à vis des facteurs environnementaux, l'influence est mal établie. Une consommation importante de lait et de produits laitiers, pouvant contribuer à des apports élevés en calcium, est associée de manière probable à une augmentation du risque de cancer de la prostate.
C) Dépistage et évolution
Après le bilan diagnostique, le dossier du patient est présenté en réunion de concertation pluridisciplinaire afin de déterminer la prise en charge thérapeutique. Le choix se base en fonction :- des caractéristiques du cancer : taille de la tumeur, score de Gleason, nombre de biopsie(s) positive(s), données du toucher rectal - des caractéristiques de la prostate: une radiothérapie ou une curiethérapie sont déconseillées pour une prostate trop volumineuse, par exemple- des caractéristiques du patient : âge du patient, maladies (anciennes ou actuelles), opérations déjà subies, présence d'un adénome L'évaluation du risque évolutif, de récurrence, et de décès du à la maladie est cruciale mais pas encore assez précise. Ainsi, 2 fois sur 3, le risque évolutif de la tumeur, estimé selon des paramètres cliniques (stade TNM), biochimiques (PSA) et histologiques (score de Gleason), est jugé «faible» ou «intermédiaire» au moment du diagnostic. Cette évaluation du risque, associée à l’estimation de l’espérance de vie relative à l’âge et aux pathologies associées, conditionne un choix thérapeutique.
1) Surveiller pour retarder le traitement (On parle aussi «d’abstention-surveillance»)
La surveillance consiste à réaliser :- un examen clinique, un toucher rectal - un dosage du PSA et ce tous les 6 mois ainsi qu'un bilan par biopsies tous les 1 an puis tous les 2 à 3 ans. Les évènements qui indiquent au médecin le moment le plus adapté pour initier le traitement curatif sont : - un stade au-delà de T2a,- un temps de doublement du PSA inférieur à 3 ans, - un PSA supérieur à 4 ng/ml, (nanogramme par millilitre)- plus de 2 biopsies positives,- un score de Gleason à 7 ou plus,- une longueur du tissu tumoral supérieure à 3 millimètres sur au moins une biopsie. La proposition d’une surveillance active nécessite l'accord du patient au protocole de surveillance active Il est possible aux patients de participer à un essai clinique. Il s’agit d’une étude scientifique menée avec des patients dont l'objectif est de rechercher de meilleures modalités de prise en charge du cancer, en termes de prévention, de dépistage, de diagnostique, de qualité de vie ou de traitements. Il est possible de combiner plusieurs traitements au cours de la prise en charge afin de limiter les complications, minimiser les séquelles, et conserver une bonne qualité de vie.
2) Traiter directement le cancer (traitement à visée curative)
Un traitement curatif est propre à la guérison ou au traitement d'une maladie. Il existe de nombreuses méthodes de traitement, chacune ayant ses caractéristiques propres. On en distingue quatre pour le traitement des cellules cancéreuses de la prostate, tous des traitements locaux, permettant une action précise, et donc la diminution considérable des risques.
1) La radiothérapie
Il s'agit d'une méthode de traitement localisée utilisant des radiations pour détruire les cellules cancéreuses tout en essayant d'épargner au maximum les tissus sains. Pour le cas de la prostate, on peut utiliser deux types de radiothérapie:
* La radiothérapie externe
Cette technique est un traitement de référence pour les cancers de la prostate localisés à faible risque ainsi qu'à risque intermédiaire. La radiothérapie externe, par opposition la la curiethérapie, n'utilise ni radioactivité ni les implants, mais un rayonnement diffusé par un appareil lors de séances régulières et encadrées.
1) Surveiller pour retarder le traitement (On parle aussi «d’abstention-surveillance»)
La surveillance consiste à réaliser :- un examen clinique, un toucher rectal - un dosage du PSA et ce tous les 6 mois ainsi qu'un bilan par biopsies tous les 1 an puis tous les 2 à 3 ans. Les évènements qui indiquent au médecin le moment le plus adapté pour initier le traitement curatif sont : - un stade au-delà de T2a,- un temps de doublement du PSA inférieur à 3 ans, - un PSA supérieur à 4 ng/ml, (nanogramme par millilitre)- plus de 2 biopsies positives,- un score de Gleason à 7 ou plus,- une longueur du tissu tumoral supérieure à 3 millimètres sur au moins une biopsie. La proposition d’une surveillance active nécessite l'accord du patient au protocole de surveillance active Il est possible aux patients de participer à un essai clinique. Il s’agit d’une étude scientifique menée avec des patients dont l'objectif est de rechercher de meilleures modalités de prise en charge du cancer, en termes de prévention, de dépistage, de diagnostique, de qualité de vie ou de traitements. Il est possible de combiner plusieurs traitements au cours de la prise en charge afin de limiter les complications, minimiser les séquelles, et conserver une bonne qualité de vie.
2) Traiter directement le cancer (traitement à visée curative)
Un traitement curatif est propre à la guérison ou au traitement d'une maladie. Il existe de nombreuses méthodes de traitement, chacune ayant ses caractéristiques propres. On en distingue quatre pour le traitement des cellules cancéreuses de la prostate, tous des traitements locaux, permettant une action précise, et donc la diminution considérable des risques.
1) La radiothérapie
Il s'agit d'une méthode de traitement localisée utilisant des radiations pour détruire les cellules cancéreuses tout en essayant d'épargner au maximum les tissus sains. Pour le cas de la prostate, on peut utiliser deux types de radiothérapie:
* La radiothérapie externe
Cette technique est un traitement de référence pour les cancers de la prostate localisés à faible risque ainsi qu'à risque intermédiaire. La radiothérapie externe, par opposition la la curiethérapie, n'utilise ni radioactivité ni les implants, mais un rayonnement diffusé par un appareil lors de séances régulières et encadrées.
* La curiethérapie
Ce traitement met en place des implants radioactifs à l’intérieur de la prostate, détruisant petit à petit la tumeur maligne.
2) La chirurgie ou prostatectomie totale
Il s'agit d'un traitement local de référence consistant à enlever toute la prostate, en plus des vésicules séminales. Il est utilisé sur les cancers localisés à faibles risques et à risques intermédiaires. Cette chirurgie peut être proposée pour quelques cas cancéreux de la prostate lorsque celui-ci est localisé à risque élevé ou localement avancé.
3) L'hormonothérapie
Le cancer de la prostate est un cancer dit hormonosensible. Il s'agit donc d'une hormone, la testostérone, qui stimule les cellules cancéreuse de la prostate. L’hormonothérapie arrête l'action de la testostérone sur les cellules cancéreuses. Par ailleurs, elle empêche aussi le développement de la tumeur et d'éventuelles métastases. Selon les cas, l’hormonothérapie peut être associée à d'autres traitements tels que la prostatectomie, ou la radiothérapie.Le traitement par ultrasons focalisés de haute intensité :Le traitement par ultrasons focalisés de haute intensité, est le traitement auquel nous nous intéressons plus particulièrement. Ce traitement a pour objectif de détruire localement les cellules cancéreuses de la prostate grâce à des ultrasons de haute intensité qui, par élévation de la température de la région localisée, réduisent en poussière la partie concernée par la tumeur. Les HIFU utilisent des fréquences de 0,1 à 10 MHz et permettent d'obtenir un échauffement supérieur à 70° localisé et focalisé en profondeur. On introduit donc une sonde à ultrasons dans le rectum pour pouvoir atteindre la prostate, qui envoie alors des tirs d'ultrasons de haute intensité pendant une période de 5 secondes, ce qui détruit à chaque irradiation une zone de 22 millimètres de long par 2 millimètres de diamètre (De 3000 à 4000 tirs sont nécessaires pour détruire la protase entière, selon son volume). Ce traitement est mis en place par un urologue chirurgien, après la décision de nombreux autres spécialistes (→ voir "Les spécialistes du cancer") . Il est proposé depuis 1995, mais ce n'est qu'en 2009 qu'on s'intéresse réellement à ce traitement. L'Association Française d'Urologie demande à nouveau une évaluation de cette technologie par la Haute Autorité de Santé. Il est déduit que le traitement s'utilise en premier lieu à une visée curative, d'un cancer localisé à risque faible ou intermédiaire chez un homme de 70 ans ou plus, ou en deuxième tentative après récidive locale.
3) Utiliser un traitement palliatif lorsque un traitement curatif n'est pas possible
Un traitement palliatif a pour objectif d'atténuer les douleurs, de soulager les symptômes d'une maladie et de maintenir autant que possible la qualité de vie et l'autonomie du patient (par opposition au traitement curatif). Il est possible de combiner plusieurs traitements au cours de la prise en charge afin de limiter les complications, minimiser les séquelles, et conserver une bonne qualité de vie. Maintenant que vous connaissez les différents traitements, je vous propose d'approfondir notre recherche sur les ultrasons.